
Utagawa Hiroshige (1797–1858), Saison de la floraison des cerisiers à Naka-no-chô de Shin-Yoshiwara, 1856, gravure sur bois, 232 x 357 mm. Photographie : Julien Gremaud
Rencontre avec Akira Mizubayashi, auteur de La forêt de flammes et d’ombres.

Tokyo, décembre 1944. Embauché dans un centre de tri postal, Ren Mizuki y rencontre deux autres étudiants qui partagent sa passion pour la culture et l’art européens : Yuki, qui deviendra sa compagne, peintre elle aussi, et Bin, un violoniste promis à une carrière internationale, qui restera à jamais son frère d’élection. En 1945, Ren est appelé en Mandchourie dans l’enfer des combats. Défiguré, mutilé, il en rentre persuadé qu’il ne pourra plus jamais tenir un pinceau. L’amour de Yuki sera-t-il capable de renverser un destin ?
À travers une histoire particulièrement émouvante, Akira Mizubayashi continue d’explorer ses thèmes familiers : le désastre des nationalismes fauteurs de guerre, l’art, recours essentiel contre la folie des hommes.

Akira Mizubayashi est un écrivain japonais d’expression japonaise et française.
Après des études à l’université nationale des langues et civilisations étrangères de Tokyo (Unalcet), il part pour la France en 1973 et va suivre à l’Université Paul Valéry de Montpellier une formation pédagogique pour devenir professeur de français (langue étrangère). À son retour à Tokyo en 1976, il entreprend une maîtrise de lettres modernes.
En 1979 revient en France où il passe trois années en tant que "pensionnaire étranger" (PE Lettres 1979) à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm à Paris. Il reçoit le titre de Docteur après une thèse sur Jean-Jacques Rousseau.
De 1983 à 2017, il a enseigné le français à Tokyo, successivement à l’université Meiji, à l’UNALCET et à l’université Sophia.
Ses six premiers livres ont été rédigés en japonais. Et c’est à partir de 2011, qu’il décida de passer à l’écriture en français, langue initialement abordée à l’âge de 17 ans. Il préfère toutefois écrire ses romans à Tokyo, où il peut mieux se concentrer. Akira Mizubayashi déclare « habiter la langue française », pour laquelle il avoue avoir une grande proximité. Cependant, il revendique « habiter » au sens propre du terme à Tokyo, où il a le plus souvent résidé. Akira Mizubayashi poursuit à entretenir un pont entre ces deux cultures, et surtout considère la langue française comme son instrument d’expression.
Une langue venue d’ailleurs" (2011) a reçu de l’Association des écrivains de langue française le Prix littéraire de l’Asie 2011, de l’Académie française le Prix du Rayonnement de la langue et de la littérature françaises 2011 et du Richelieu international-Europe le Prix littéraire Richelieu de la francophonie 2013.
"Mélodie, Chronique d’une passion" (2013) a obtenu le Prix littéraire 30 Millions d’amis 2013 et le Prix littéraire de la Société Centrale Canine 2013. Depuis ont paru "Petit éloge de l’errance" (2014), "Un amour de Mille-Ans" (2017), "Dans les eaux profondes" (2018), "Âme brisée" (2019, Prix des libraires 2020), "Reine de cœur" (2022) et "Suite inoubliable" (2023, sélectionné pour le Prix Goncourt, Prix littéraire Guy Bedouelle 2024). Ces trois derniers titres forment une trilogie romanesque autour des thèmes de la guerre et de la musique. En 2025, sort "La Forêt de flammes et d’ombres".
Il a obtenu le Grand prix de la francophonie 2025.
Akira Mizubayashi vit à Tokyo et écrit directement en français.