Dans les imaginaires collectifs d’hier et d’aujourd’hui, l’expression « art cruel »* évoque à l’évidence un nombre impressionnant d’images et de sujets qui jalonnent l’histoire de l’art : crucifixions, martyres, blessures, scènes de supplices et massacres ont ainsi traversé les siècles.
La création contemporaine explore elle aussi cette thématique : puisque la cruauté est au cœur de l’être humain, ainsi que le répète à l’envi un grand nombre de penseurs, elle hante donc l’art. Témoigner de la brutalité du monde a constitué un défi permanent que les artistes ont tenté de relever, en montrant la cruauté nue ou maquillée. À toutes les périodes, ils en sont les témoins, et parfois même les victimes. Pour autant, existe-t-il des limites à la liberté d’expression ? Les artistes peuvent-ils ou doivent-ils tout dire, tout montrer, en matière de cruauté ?
Une exposition sous le commissariat de Claire Stoullig, commissaire invitée, assistée d’Emmanuelle Neukomm, conservatrice Beaux-Arts
Le musée vous informe que certaines des œuvres présentées dans l’exposition sont susceptibles de heurter la sensibilité des visiteurs et visiteuses, tout particulièrement du jeune public.
* Reprise d’un titre d’exposition donné en 1937 en témoignage de soutien à la guerre d’Espagne